„Des souvenirs“, voilà par quoi a commencé mon envie de photographier. Tout simplement des souvenirs, pour montrer, me rappeler. C’est ensuite une certaine „peur d’oublier“ qui a fait grandir ce besoin de tout immortaliser, de tout figer. Un besoin permanant de laisser une trace. A toujours tout photographier et tout écrire ce que je faisais, comme si, au fond de moi, j’étais persuadé qu’un jour, il ne me resterait plus que des images comme passé.
A force de photos s’est rajouté au besoin d’immortaliser le besoin de faire ça avec soin, avec précision, avec minutie. Le besoin de technique. Et j’ai cherché, bidouillé… Puis compris certaines choses. Le temps a fait que, sans savoir pourquoi, j’y ai pris de plus en plus plaisir, que j’avais besoin de tout et tout le temps photographier: les lieux, les choses, et surtout: les gens. Essayer de tirer de chacun le côté que moi j’y voyais. Essayer de dessiner le monde à ma façon. Avec mes yeux, mon regard.
Puis est venu s’ajouter à tout ça un côté créatif, besoin de créer mes propres images, de toutes pièces, d’imaginer un décor, un scénario, bref une vraie histoire.
Aujourd’hui, je dirais que la photo englobe pour moi énormément de domaines.
J’aime à la fois toujours autant figer un souvenir, quel qu’il soit. Capter un instant, un moment qui mérite plus que l’éphémère.
Mais j’aime aussi créer, sublimer le monde, tel que moi je le vois.
J’aime les ambiances oniriques, les mondes imaginaires, les scènes extraordinaires, les belles histoires. Oui ça doit être ça, j’aime les belles histoires.
J’aime jouer avec les couleurs, avec les lieux, avec les poses. J’aime toutes ces infinies possibilités qu’offre la photographie car chaque image est différente, chaque regard me fascine. Chaque photo est un défi, mais surtout chaque photo est un réel plaisir !
Et puis il y a ces nombreuses rencontres que j’ai pu faire grâce à la photo, avec des personnes toutes plus formidables les unes que les autres. Rencontres que j’apprécie à chaque fois, découvrir de nouveaux visages, de nouveaux regards, de nouveaux sourires. Mais surtout à chaque fois aussi : de nouvelles personnalités et de nouvelles expériences. Du bonheur.
Aux fils des rencontres, je ne me lasse pas. Loin de là, le plaisir de photographier est toujours plus grand. Lorsque je photographie je ne pense à rien d’autre, je suis ailleurs, dans un autre monde peut être, mais le mien en tout cas, un monde qui me correspond, un monde où je suis bien.
Je pense que chacun a au fond de lui une chose, voir plusieurs choses, qui l’épanouissent vraiment, une chose où il n’y a jamais de « peut être“, une chose ou c’est toujours « oui ». Une chose pour laquelle vous êtes infatigable, inlassable…
Bref, une passion. Pour ma part, une chose est sûre, j’ai trouvé la mienne. A tous ceux qui n’ont pas encore trouvé là leur, je vous le souhaite de tout mon cœur. Car il n’y a rien au monde qui ne vous rendra plus heureux que de faire ce que vous aimez.
Lucile.